#4
Il longe les murs, à l’affût et l’arme tendue.
Les murs sont
sales, il enjambe des plaques de bois qui servaient de cloisons, il
longe les semblant de reste de couloir. Certaines portes son cloisonées
de planchettes et débris.
ll y a des portes à droite et à gauche et
le couloir semble incroyablement long, ce n’est pas un petit immeuble,
des gens sans doute fortunés vivaient la dedans avant de partir avec
tous l’argent de la ville.
Il vient juste de dépasser la cinquième porte quand il entend un bruit. Il s’arrête de marcher, un éternuement.
Il
se cache dans l’entrebâillement d’une porte et arme son Colt. Un autre
bruit, comme quelqu’un qui marche sur une brindille, un enfant apparut
alors, sortant d’un appartement.
Oni fronce les sourcils et reste
caché. L’enfant ne doit pas avoir plus de six ans, mal habillé d’un
t-shirt troué et d’un jean trop court. Le petit garçon s’est arreté au
milieu du couloir, il regarde en direction de là ou se trouve Oni.
Oni
qui remarque que l’enfant ne ressemble aucunement aux avis de
recherches qu’il a croisé en ville. Évidemment cela ne voulait rien
dire...
“ Monsieur ? “
Fit le garçon d’une petite voix.
Un
dilemme s’oppose a lui. Il l’a vu. Si il se montre et que c’est un
piège il est foutus, si il se montre et que ce n’est qu’un orphelin qui
se cache pour vivre comme ont en voit tant, il ne risque rien. Une
chance sur deux. Son choix se pose uniquement sur une cigarette trouvée
cinq mètres devant l’entrée, ça aurait très bien put être l’immeuble
d’en face ou d’a côté.
“ Monsieur ? “
Sans trop savoir
pourquoi, Oni sort de sa cachete et se plante devant le gamin qui ne
bouge pas d’un pouce. Oni garde l’arme pointé discrètement sur lui.
“ Fiche le camps petit. “
Le môme sourit puis s’enfuit en courant. Oni l’oublie et continue ses recherches.
Quinze minutes plus tard il tombe de nouveau nez-à-nez avec un mégot de cigarette. C’était donc le mauvais choix.
Au
même endroit la tête du même enfant que tout à l’heure apparaît a
travers l’entrebâillement d’une vieille porte a sa gauche. Il lui
montre un sourire et toutes ses dents.
“ Le monsieur est là ! “
Fit-il en riant.
Oni fronce les sourcils, c’était un piège. Pas le temps d’esquisser le moindre mouvement que quelque chose s’abat sur sa nuque.
Puis plus rien.